Breil-sur-Roya est le centre urbain le plus important du cœur de la vallée de la Roya.
Son plus ancien quartier est constitué par les maisons situées au sud du village et par ses ruelles étroites. On peut y observer quelques témoignages de son passé de bourg de frontière : les restes de l’enceinte d’une forteresse et de la tour de guet dite La Cruella.
Le village s’est développé sur le côté occidental de la colline. Le versant oriental, à l’intérieur des remparts, est couvert d’oliviers. Grâce à ses six moulins, Breil a été pendant des siècles l’un des principaux centres de production d’huile d’olive pour les domaines de la Maison de Savoie. On y découvre également la chapelle Saint-Antoine-l ’Ermite, la Porte médiévale de Gênes, l’église Notre-Dame-du-Mont, la chapelle Notre-Dame-des-Grâces et le clocher Saint-Jean.
La création d’un lac artificiel, appelé Lac aux Cygnes, après la seconde guerre mondiale, a rendu le cœur de Breil plus agréable.
La visite peut commencer par l’église paroissiale Sancta Maria in Albis, dont le bâtiment actuel, datant de 1699, a été réalisé sur les ruines d’une église plus ancienne. Les ruelles latérales, de style architectural ligure, convergent sur l’axe central, la rue de Turin. Arrivés à la rue Ciappera, on peut monter vers la petite Chapelle Saint Antoine l’Ermite, où deux sentiers se détachent.
Le premier mène à une zone riche en crotas et casoun, deux bâtiments typiques de cette région, où le manque d’argile fit que les paysans réalisèrent des abris à toiture voûtée en pierre (crotas), utilisés principalement pour sécher les figues, ainsi que des cabanes dotées d’un toit à base de chaux (casoun) à la place des tuiles ou du foin utilisés à l’époque.
Le deuxième sentier mène à la Tour de la Cruella, reliée à un ensemble de remparts plus récents, longs d’environ 80 mètres, probablement utilisés lors de la guerre de Succession d’Autriche.
Un visiteur souhaitant découvrir à Breil à l’occasion d’une fête ne peut pas manquer l’A Stacada, événement folklorique organisé tous les quatre ans. Cette manifestation, qui avait lieu le dernier jour de la semaine du Carnaval à partir de la fin du XIXe siècle, est désormais célébrée le troisième dimanche de juillet depuis 1960. Il s’agit d’une reconstitution historique en costumes du soulèvement populaire contre les vicissitudes des puissants, avec toute une série de personnages récurrents.
La fête patronale de Breil, quant à elle, a lieu tous les ans et dure trois à quatre jours, autour de la mi-août. Elle est connue sous le nom de Medj’august et prévoit trois bals, un pique-nique champêtre à l’église Notre-Dame-du-Mont et deux messes.
Le hameau de Piène-Haute, ancienne place-forte médiévale génoise, est perché sur un éperon rocheux dominant la Roya. Accessible par la route, et ne faisant partie de la commune de Breil que depuis 1947, il est caractérisé par des ruelles et des petites maisons très soignées que leurs habitants parent de fleurs. À signaler, l’église Saint-Marc, monument historique de style baroque ligure avec son fronton curviligne et son double escalier, ainsi que la chapelle Sainte-Élisabeth, érigée par la confrérie des Pénitents Blancs.