A la fin du XVIe siècle, une ouverture fut pratiquée dans l’arête rocheuse qui fermait le village au nord-ouest. Ceci permit la création d’un nouvel accès (accès nord actuel), plus pratique que le chemin qui sortait par le haut du village. C’est alors que les premières maisons hors les murs apparurent dans cette direction, et que la chapelle des pénitents rouges fut construite à cette nouvelle sortie de Saorge. La chapelle a été construite avant 1610 sous le double vocable de la Sainte-Trinité et de Saint-Sébastien.
Sa nef, qui est prolongée d’une petite sacristie, est courte, relativement à sa largeur, en raison de l’implantation de l’édifice perpendiculairement à une forte pente rocheuse. La chapelle repose ainsi sur un haut soubassement.
A l’intérieur, la chapelle présente encore les décors baroques en stuc de son retable et des encadrements de tableaux, sous la forme de rinceaux et volutes en léger relief sur le mur, ainsi que sa corniche présente sur le chevet et en retours partiels sur les murs latéraux.
La voûte à arêtes, en arcs brisés, est assez haute au regard de la taille de la chapelle.
Les décors peints sous la voûte, de style néogothique à ciel étoilé et frises soulignant les arêtes, sont caractéristiques de la fin du XIXe siècle dans la région.
Sa façade classique à deux niveaux et fronton triangulaire semble avoir été créée en XIXe siècle. Sa composition néoclassique présente des bossages sur le registre inférieur, et des doubles pilastres à chapiteaux composites autour de la fenêtre, au registre supérieur.
Le clocheton à bulbe couvert de tuiles vernissées polychromes posées en écailles pourrait également avoir été rajouté à la fin du XIXe siècle.
Elle a été désaffectée en 1950, et sert actuellement d’entrepôt communal.